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Russie : la Douma vote une envolée de 30% des dépenses militaires dans le budget 2025-2027
information fournie par Boursorama avec Media Services 24/10/2024 à 15:09

Les budgets cumulés de la Défense et de la sécurité intérieure représentent 40% du budget total russe.

Vladimir Poutine à Kazan, en Russie, le 23 octobre 2024. ( POOL / MAXIM SHEMETOV )

Vladimir Poutine à Kazan, en Russie, le 23 octobre 2024. ( POOL / MAXIM SHEMETOV )

Englué dans une guerre coûteuse en Ukraine, Vladimir Poutine veut renforcer les capacités de défense de la Russie et intégrer les régions ukrainiennes occupées. Pour soutenir l'effort de guerre, le budget 2025-2027 -que les députés russes ont approuvé jeudi 24 octobre en première lecture-, prévoit une envolée de 30% des dépenses militaires.

À la Douma, la chambre basse du Parlement, 314 députés ont voté en faveur du budget triennal, 78 se sont abstenus et une personne s'est prononcée contre, selon les résultats officiels. Le texte, dont au moins une deuxième lecture est prévue le 14 novembre, doit ensuite être approuvé par le Conseil de la Fédération (chambre haute) avant sa promulgation, qui ne souffre d'aucun doute, par le président Vladimir Poutine.

Le Kremlin le répète tous les jours : son assaut en Ukraine, lancé en février 2022, sera couronné de succès, quoi qu'il en coûte économiquement et humainement , et ce, malgré le soutien des Occidentaux à Kiev. Vladimir Poutine a ainsi été clair en septembre : "Le renforcement de la capacité de Défense du pays" et "l'intégration des régions" ukrainiennes occupées sont des "priorités".

Pour cela, le Kremlin a décidé de poursuivre ses lourds investissements en faveur de l'armée. Les dépenses de Défense vont atteindre en 2025 près de 13.500 milliards de roubles ( 130 milliards d'euros au taux actuel ), selon le projet de loi.

Le budget militaire national avait déjà explosé sur un an de près de 70% en 2024, représentant cette année avec les investissements de sécurité 8,7% du PIB selon Vladimir Poutine, une première dans l'histoire moderne de la Russie.

Depuis 2022, le Kremlin a largement réorienté son économie sur l'effort de guerre, développant à grande vitesse son complexe militaro-industriel, notamment en recrutant des centaines de milliers de nouveaux employés. Le Kremlin anticipe un conflit long avec l'Ukraine et ne semble pas préoccupé par les risques de dépendance accrue de son économie envers les commandes militaires , au moment pourtant où l'inflation, à plus de 8,6%, ampute le pouvoir d'achat des Russes.

Défense et sécurité : 40% du budget

Le budget dédié à la sécurité intérieure, qui inclut la police et les services spéciaux en charge notamment de la répression des critiques du Kremlin, va, lui, passer à 3.460 milliards de roubles (33 milliards d'euros), représentant près de 10% des dépenses annuelles de l'État russe.

Ce cumul Défense-Sécurité représentera environ 40% du budget. Sans compter de nombreux investissements classés secrets.

Signe que les dépenses militaires ne sont pas prêtes de diminuer, Vladimir Poutine a signé mi-septembre un décret ordonnant une augmentation de près de 15% du nombre de soldats, le portant à 1,5 million. Avec cette nouvelle hausse, 1 actif sur 50 en Russie sera désormais dans l'armée qui, d'après des médias russes, deviendrait la deuxième plus grande au monde après celle de la Chine.

Pour gérer "efficacement" les comptes de l'armée, où la corruption reste endémique, Vladimir Poutine a mis de côté un certain nombre de responsables, incarcérés pour des accusations de pots-de-vin, et nommé en mai un économiste, Andreï Belooussov, à la tête du ministère de la Défense.

Au total, les dépenses fédérales vont passer en 2025 à 41.500 milliards de roubles (environ 400 milliards d'euros). Pour boucler son budget en hausse, le gouvernement a prévu au 1er janvier prochain une augmentation des impôts sur les hauts revenus et les entreprises , un moyen de continuer à financer l'offensive en Ukraine et ses dépenses connexes.

Mais des problèmes structurels persistent toujours dans l'économie. En plus de l'inflation, des pénuries de main d'œuvre -conséquence directe du départ sur le front ou à l'étranger de centaines de milliers d'hommes - demeurent et "limitent" la croissance, d'après l'aveu même de Vladimir Poutine.

La conjoncture reste tenable à court terme toutefois. Le FMI a d'ailleurs révisé mardi à la hausse ses prévisions de croissance pour la Russie en fin d'année, à +3,6%.

31 commentaires

  • 25 octobre 11:24

    chez Amazon ?, quelle horreur, une méchante société US & US à la solde de la CIA et tellement russophobe.


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